Le jardin de Philomène...

Qui n'a pas un souvenir de tulipe blotti au fond de la mémoire? On les aime toujours autant au jardin de Philomène, même si elles ne sont plus très tendances...

Bien sûr, on connait tous les "ringardes", celles un peu criardes rouges et jaunes piquées dans un massif vide... Dire que lors de notre arrivée, on les a un peu boudées... Du coup, nous les avons déplacées ou supprimées. Sauf que maintenant, j'ai toujours un peu de tendresse pour les rescapées car elles sont une touche incendiaire sur un motif encore timide.

Les fous de tulipes rêvent de Hollande et du célèbre parc qui leur est dédié : Keukonhoff!!! Des vagues de bulbes à faire mourir les premiers aventuriers pour qui elles représentaient un véritable objet de luxe au XVIIe siècle. Les temps ont bien changé, comme la mode.

Parfois, les tulipes sont devenues folles, grosses, empanachées, perroquets, bariolées...

Ici pas de froufrous, on les aime simples, même si les tulipes botaniques sont trop discrètes... La réussite vient du choix d'un heureux mariage. La tulipe dans son coin, elle s’ennuie. Alors dans le potager, elle vit au milieu des fraises encore timides et des myosotis qui, malins, sont venus draguer les jolies bulbes.

Elles s'ouvrent au soleil pour mieux se faire admirer, accompagnées de leur délicat fiancé que les Anglais appellent "forget me not!!!". Le myosotis se ressème où bon lui semble et était au jardin avant nous. La Chef jardinière a découvert en ville une sélection de plants cultivés, blancs et roses. De quoi trouver d'autres idées pour réveiller le printemps sagement et profiter de l'éclosion des premières fleurs.

Quand la tulipe est là, le jardinier est dans le jardin car c'est la signature d'avril. Le mois le plus court car le plus dense afin de remettre en ordre de bataille les massifs et de concrétiser les nouveaux projets.